Nouvelles
22.02.2019
Abou Dhabi : Voyage du Cercle de Leipzig
Le Cercle Richard Wagner de Leipzig en Orient
"La Walkyrie" en tant que représententaiton invitée du Festival de Bayreuth à Abu Dhabi
Non, nous ne sommes plus en mars 2008, lorsque 435 Wagnériens allemands et français avaient répondu à l'appel du président du RWVI de l'époque, Josef Lienhart, à aller dans le désert des Emirats arabes unis. La Sächsische Staatskapelle de Dresde, sous la direction de Fabio Luisi, y a donné le premier concert de Wagner dans un pays arabe. Dans ce même pays, le Festival de Bayreuth, avec sa directrice, et arrière-petite-fille de Richard Wagner, Katharina Wagner, a présenté deux fois "La Walkyrie". On avait entendu parler de quelques tentatives d'organiser des voyages pour les membres des cercles Wagner. En fin de compte, seul le Cercle Richard Wagner de Leipzig avec un groupe de 30 personnes a, par proximité avec les „Bayreuthiens“ et par profonde solidarité avec le principal initiateur, le Ministre d'Etat, le Dr. Zaki al Nusseibeh, Président du Conseil d'Administration de la Fondation Richard Wagner de Leipzig de 2014 à 2018, entrepris l'aventure à Abu Dhabi et Dubai et ne l'a pas regretté. Le président du cercle, Thomas Krakow, était déjà présent en 2008 et a pu établir des comparaisons.
Notre hôtel, le Grand Hyatt, situé directement en face du lieu des représentations, le Palais des Emirats, a été la première expérience superlative, que nous avons vécue. Indescriptible. La ville d'Abu Dhabi a évolué, bien sûr, après onze ans au point de ne pas être reconnue. La troisième plus grande mosquée du monde, du nom de Sheikh Zayed, fondateur de l'État, est une visite incontournable. Elle a été suivie par celle de l'une des merveilles du monde créées après la septième, le Louvre Abu Dhabi. Une merveille époustouflante qui se trouve dans le sable du désert, dans le golfe Persique. Le concept de l'exposition est passionnant et d‘une unité parfaite, de sorte que les cultures du monde entier puissent ici se rencontrer. C'est le témoignage d'une politique culturelle responsable, non seulement pour son propre pays, mais aussi pour les ressources financières suffisantes dont il dispose. Et surtout, cela paraît pour le visiteur, plus clair que dans d‘autres endroits, comme en Europe. Les intérêts nationaux d'un pays, de son peuple et de sa culture sont clairement sauvegardés, et malgré tout, dans le respect des cultures du monde. On peut ici apprendre beaucoup de l'Orient.
Le soir du 1er février 2019, nous avons assisté à la deuxième représentation de "La Walkyrie" de la production invitée du Festival de Bayreuth avec les solistes et l'Orchestre du Festival. Il était agréable de loger dans le même hôtel avec tous les artistes et de prendre le petit déjeuner avec les musiciens de l‘Orchestre du Gewandhaus de Leipzig. Et ce fut un très grand moment. Que de bêtises avons-nous lu dans les médias allemands au sujet de l'ouverture le 30 janvier ? En fait, ce qui a été offert au public a été remarquable. Pas de mise en scène hors-propos mais une performance concertante avec un film vraiment approprié. Les artistes étaient de ce fait mis en valeur dans les meilleures conditions. C'est devenu une œuvre d'art totale. Richard Wagner aurait été ravi. À la fin, tout le monde, y compris Katharina Wagner, s‘est levé pour applaudir. Intéressant : pour la conception des moyens mis en oeuvre, des images de la production de Bayreuth de Tankred Dorst, très critiquée à l'époque, ont été utilisées, et non les dernières de Frank Castorff. A la fin de la représentation, il y eu encore un moment très humain : le chef d'orchestre Markus Poschner a reçu une sérénade de la part de tous les participants à l'occasion de son 38ème anniversaire.
Le troisième jour, nous avons visité la ville située dans l‘oasis d'Al Ain, à la frontière du Sultanat d'Oman. Peuplée d‘environ 400.000 habitants, nous avons vu le noyau, l'oasis réelle du même nom, dans laquelle, surtout les agriculteurs venus du Pakistan exploitent des plantations de palmiers-dattiers en tant que locataires des terres. Le fermier Yakub nous a montré comment grimper à un palmier en un clin d'œil, pour récolter ou en tailler les fruits. Auparavant, nous avons visité la forteresse, où se tient une exposition photographique très intéressante et où se tiennent régulièrement de grandes rencontres musicales en plein air, ainsi que l'ancien palais, devenu aujourd‘hui un musée, du fondateur de l'Etat, le Cheikh Zayed. Mais la fin et le point culminant fut une réception privée du groupe par le Dr Zaki al Nusseibeh dans sa maison privée. Le ministre d'État est le veritable „directeur spirituel“ des représentations de Wagner à Abu Dhabi. Il fait partie de ces passionnés érudits que l'on trouve rarement aujourd'hui dans les cercles Wagner.
Le dernier jour, il était temps de prendre congé d‘Abu Dhabi. Mais la région, une fois de plus, a offert son meilleur. Il a beaucoup plus, même pendant le voyage à Dubaï. Pour les enfants, cela signifie qu‘il n‘y pas d'école à cette occasion, parce que cela n'arrive que quatre ou cinq jours par an. De la pluie dans le désert - et nous y étions. Puis, Dubaï, comme ville des superlatifs extrêmes, est incroyable. En terme de nombre de gratte-ciel, la ville de New York est depuis longtemps dépassée. Si tu t'absentes trop longtemps, tu ne la reconnaîtras pas. L'île aux palmiers – est la prochaine merveille du monde. Un énergumène ouzbek, fait la promotion, avec un microphone, d‘un projet YouTube devant l'hôtel Bourj al Arab, en forme de voile – c‘est très amusant. Et puis la plus haute tour du monde - Bourj Khalifa. D'en haut, nous avons vu des choses presque incroyables. Une ancienne forteresse, avec vue sur la Dubaï historique, ainsi que le passage avec le bateau-taxi vers le marché aux épices et à l'or de la Dubaï historique, complétaient le tableau. Le voyage sur un boutre, un voilier arabe, avec dîner, musique arabe et danse devant le paysage de Dubaï a apporté la dernière grande surprise. La Chevauchée des Walkyries de Richard Wagner résonnait à plein volume. C'était le signal pour repartir, pour retourner au pays de ce génie de la musique.
"La Walkyrie" en tant que représententaiton invitée du Festival de Bayreuth à Abu Dhabi
Non, nous ne sommes plus en mars 2008, lorsque 435 Wagnériens allemands et français avaient répondu à l'appel du président du RWVI de l'époque, Josef Lienhart, à aller dans le désert des Emirats arabes unis. La Sächsische Staatskapelle de Dresde, sous la direction de Fabio Luisi, y a donné le premier concert de Wagner dans un pays arabe. Dans ce même pays, le Festival de Bayreuth, avec sa directrice, et arrière-petite-fille de Richard Wagner, Katharina Wagner, a présenté deux fois "La Walkyrie". On avait entendu parler de quelques tentatives d'organiser des voyages pour les membres des cercles Wagner. En fin de compte, seul le Cercle Richard Wagner de Leipzig avec un groupe de 30 personnes a, par proximité avec les „Bayreuthiens“ et par profonde solidarité avec le principal initiateur, le Ministre d'Etat, le Dr. Zaki al Nusseibeh, Président du Conseil d'Administration de la Fondation Richard Wagner de Leipzig de 2014 à 2018, entrepris l'aventure à Abu Dhabi et Dubai et ne l'a pas regretté. Le président du cercle, Thomas Krakow, était déjà présent en 2008 et a pu établir des comparaisons.
Notre hôtel, le Grand Hyatt, situé directement en face du lieu des représentations, le Palais des Emirats, a été la première expérience superlative, que nous avons vécue. Indescriptible. La ville d'Abu Dhabi a évolué, bien sûr, après onze ans au point de ne pas être reconnue. La troisième plus grande mosquée du monde, du nom de Sheikh Zayed, fondateur de l'État, est une visite incontournable. Elle a été suivie par celle de l'une des merveilles du monde créées après la septième, le Louvre Abu Dhabi. Une merveille époustouflante qui se trouve dans le sable du désert, dans le golfe Persique. Le concept de l'exposition est passionnant et d‘une unité parfaite, de sorte que les cultures du monde entier puissent ici se rencontrer. C'est le témoignage d'une politique culturelle responsable, non seulement pour son propre pays, mais aussi pour les ressources financières suffisantes dont il dispose. Et surtout, cela paraît pour le visiteur, plus clair que dans d‘autres endroits, comme en Europe. Les intérêts nationaux d'un pays, de son peuple et de sa culture sont clairement sauvegardés, et malgré tout, dans le respect des cultures du monde. On peut ici apprendre beaucoup de l'Orient.
Le soir du 1er février 2019, nous avons assisté à la deuxième représentation de "La Walkyrie" de la production invitée du Festival de Bayreuth avec les solistes et l'Orchestre du Festival. Il était agréable de loger dans le même hôtel avec tous les artistes et de prendre le petit déjeuner avec les musiciens de l‘Orchestre du Gewandhaus de Leipzig. Et ce fut un très grand moment. Que de bêtises avons-nous lu dans les médias allemands au sujet de l'ouverture le 30 janvier ? En fait, ce qui a été offert au public a été remarquable. Pas de mise en scène hors-propos mais une performance concertante avec un film vraiment approprié. Les artistes étaient de ce fait mis en valeur dans les meilleures conditions. C'est devenu une œuvre d'art totale. Richard Wagner aurait été ravi. À la fin, tout le monde, y compris Katharina Wagner, s‘est levé pour applaudir. Intéressant : pour la conception des moyens mis en oeuvre, des images de la production de Bayreuth de Tankred Dorst, très critiquée à l'époque, ont été utilisées, et non les dernières de Frank Castorff. A la fin de la représentation, il y eu encore un moment très humain : le chef d'orchestre Markus Poschner a reçu une sérénade de la part de tous les participants à l'occasion de son 38ème anniversaire.
Le troisième jour, nous avons visité la ville située dans l‘oasis d'Al Ain, à la frontière du Sultanat d'Oman. Peuplée d‘environ 400.000 habitants, nous avons vu le noyau, l'oasis réelle du même nom, dans laquelle, surtout les agriculteurs venus du Pakistan exploitent des plantations de palmiers-dattiers en tant que locataires des terres. Le fermier Yakub nous a montré comment grimper à un palmier en un clin d'œil, pour récolter ou en tailler les fruits. Auparavant, nous avons visité la forteresse, où se tient une exposition photographique très intéressante et où se tiennent régulièrement de grandes rencontres musicales en plein air, ainsi que l'ancien palais, devenu aujourd‘hui un musée, du fondateur de l'Etat, le Cheikh Zayed. Mais la fin et le point culminant fut une réception privée du groupe par le Dr Zaki al Nusseibeh dans sa maison privée. Le ministre d'État est le veritable „directeur spirituel“ des représentations de Wagner à Abu Dhabi. Il fait partie de ces passionnés érudits que l'on trouve rarement aujourd'hui dans les cercles Wagner.
Le dernier jour, il était temps de prendre congé d‘Abu Dhabi. Mais la région, une fois de plus, a offert son meilleur. Il a beaucoup plus, même pendant le voyage à Dubaï. Pour les enfants, cela signifie qu‘il n‘y pas d'école à cette occasion, parce que cela n'arrive que quatre ou cinq jours par an. De la pluie dans le désert - et nous y étions. Puis, Dubaï, comme ville des superlatifs extrêmes, est incroyable. En terme de nombre de gratte-ciel, la ville de New York est depuis longtemps dépassée. Si tu t'absentes trop longtemps, tu ne la reconnaîtras pas. L'île aux palmiers – est la prochaine merveille du monde. Un énergumène ouzbek, fait la promotion, avec un microphone, d‘un projet YouTube devant l'hôtel Bourj al Arab, en forme de voile – c‘est très amusant. Et puis la plus haute tour du monde - Bourj Khalifa. D'en haut, nous avons vu des choses presque incroyables. Une ancienne forteresse, avec vue sur la Dubaï historique, ainsi que le passage avec le bateau-taxi vers le marché aux épices et à l'or de la Dubaï historique, complétaient le tableau. Le voyage sur un boutre, un voilier arabe, avec dîner, musique arabe et danse devant le paysage de Dubaï a apporté la dernière grande surprise. La Chevauchée des Walkyries de Richard Wagner résonnait à plein volume. C'était le signal pour repartir, pour retourner au pays de ce génie de la musique.