Nouvelles
07.09.2018
Décès d'Henri Perrier
M. Pascal Bouteldja, Président du Cercle Richard Wagner de Lyon nous transmet le message, profondément émouvant, suivant, nous apprenant la disparition d'Henri Perrier, grand figure du monde wagnérien français, qui a joué un rôle très important dans la promotion de l'oeuvre de Richard Wagner dans les dernières décennies.
"C'est avec une immense tristesse que je vous annonce le décès, survenu soudainement hier soir, d'Henri Perrier.
Il fut, avec son épouse, Chantal, le fondateur du Cercle Richard Wagner – Lyon en janvier 1982. Sa passion, son enthousiasme, son investissement sans relâche, son esprit d'entreprise et bien sûr, son érudition ont fait d'Henri Perrier une personnalité incontournable de la vie wagnérienne lyonnaise mais aussi nationale, avec de très nombreuses conférences données dans les Cercles français, et aussi internationale, puisqu'il a été pendant longtemps responsable au sein du Richard Wagner Verband International (membre du Comité et vice-président). Henri avait beaucoup travaillé pour la création d'une véritable association internationale, le Richard Wagner Verband International, qui prit naissance à Lyon en 1991. C'est encore lui qui prit l'initiative de l'organisation du premier concours de chant destiné aux chanteurs wagnériens, avec l'appui personnel de Woflgang Wagner qui fut pour cette seule occasion président du jury, et le concours du Cercle de Strasbourg et de son président, Maître Louis Oster. Le Concours « Voix wagnériennes » va fêter prochainement sa neuvième édition. Henri avait prévu d'être à Karlsruhe en octobre prochain. Je sais que tous les wagnériens présents à cette fête du chant auront une pensée pour lui.
Véritable « âme » wagnérienne du Cercle lyonnais depuis plus de 30 ans, il a permis à l'association de connaître un essor et un rayonnement remarquables et de l'amener à un niveau de qualité assez exceptionnel. Grâce à Henri Perrier, des liens privilégiés ont été noués avec des personnalités internationalement reconnues, comme les chefs d'orchestre, Theodor Guschlbauer ou Carlos Païta, les chanteurs Ernest Blanc et Detelf Roth, Paul André Gaillard, ancien chef des chœurs au Grand Théâtre de Genève, Henri Maier, Louis Erlo ou Marcel Prawy, dramaturge à l'Opéra de Vienne, sans oublier Wolfgang Wagner et son épouse Gudrun, qu'il rencontrait fréquemment à Bayreuth.
Malgré une vie professionnelle bien remplie et deux doctorats en poche (médecine et science), Henri Perrier a toujours consacré beaucoup de temps à sa passion, étant un infatigable et intarissable explorateur de ce monde wagnérien. Il appartenait à l'espèce de ces passionnés fervents sur lesquels l'emprise de Wagner a exercé une influence profonde, non seulement sur leurs goûts artistiques mais jusque dans leur vie personnelle elle-même, avec la caractéristique bien sympathique d'y associer un sentiment d'affection et de reconnaissance envers le « Maître » vénéré.
C'est ainsi qu'il a publié en 1981 une magistrale géo-biographie de Richard Wagner, Les rendez-vous wagnériens. Il aimait à dire : « Fût-il en apparence futile, aucun sujet ne l'est plus dès lors qu'il concerne Richard Wagner ». C'est ainsi qu'on lui doit un très grand nombre de monographies d'une profonde culture et écrite dans un style alerte et plein d'humour : En Bohême avec Richard Wagner, Rires et sourires wagnériens, Quatre nouvelles wagnériennes, Les chiens de Richard Wagner, Richard Wagner en décors naturels, Wagner et le vin, Les monuments à Richard Wagner ou encore le catalogue des œuvres de Wagner. Ses recherchées très sérieuses en apprirent certainement à plus d'un wagnérologue émérite.
C'est à lui aussi que l'on doit depuis 1982, l'organisation du séminaire annuel du Cercle Richard Wagner – Lyon, qu'il animait avec rigueur et humour et la publication des communications dans une revue richement présentée et illustrée,Wagneriana Acta. Et si depuis 30 ans, plus de 2500 pages ont vu le jour, elles le doivent beaucoup à Henri Perrier, ce travailleur de l'ombre, dont le perfectionnisme l'obligeait à reprendre, à vérifier les sources, mais aussi à trouver l'iconographie relative à chaque texte, bref à effectuer un long et délicat travail afin de présenter une publication particulièrement soignée.
Il était un wagnérien, certes passionné, mais toujours sincère, un homme simple et surtout amoureux de la vie, aimant aussi s'amuser. Et Le Cercle de Lyon gardera longtemps en mémoire les jeux concours et les soirées costumées bien sympathiques, où on le voyait, arborant les attributs.... du Maître de Bayreuth, bien évidement. C'est encore lui qui a été à l'origine de la création et de la réalisation d'une Tétralogie en cent minutes sous la forme d'une pantomime, Ring Story, jouée à trois reprises de 1889 à 1992. Il serait vain de tout vouloir se remémorer...
Pour la dernière fois, il était de nouveau le grand expert de la partie wagnéro-oenologique de la journée « Wagner et le vin » du samedi 2 juin, satisfaisant la soif de connaissance de son auditoire par son immense culture wagnérienne.
Un géant du monde wagnérien est parti... trop tôt... il nous manquera...
La réunion amicale du 14 septembre du Cercle lui rendra hommage et la soirée musicale « La rencontre. Quand Wagner rendit visite à Rossini » lui sera dédiée.
Selon ses dernières volontés, il sera inhumé dans l'intimité."
Nous nous associons à la peine de sa famille et de ses amis.
"C'est avec une immense tristesse que je vous annonce le décès, survenu soudainement hier soir, d'Henri Perrier.
Il fut, avec son épouse, Chantal, le fondateur du Cercle Richard Wagner – Lyon en janvier 1982. Sa passion, son enthousiasme, son investissement sans relâche, son esprit d'entreprise et bien sûr, son érudition ont fait d'Henri Perrier une personnalité incontournable de la vie wagnérienne lyonnaise mais aussi nationale, avec de très nombreuses conférences données dans les Cercles français, et aussi internationale, puisqu'il a été pendant longtemps responsable au sein du Richard Wagner Verband International (membre du Comité et vice-président). Henri avait beaucoup travaillé pour la création d'une véritable association internationale, le Richard Wagner Verband International, qui prit naissance à Lyon en 1991. C'est encore lui qui prit l'initiative de l'organisation du premier concours de chant destiné aux chanteurs wagnériens, avec l'appui personnel de Woflgang Wagner qui fut pour cette seule occasion président du jury, et le concours du Cercle de Strasbourg et de son président, Maître Louis Oster. Le Concours « Voix wagnériennes » va fêter prochainement sa neuvième édition. Henri avait prévu d'être à Karlsruhe en octobre prochain. Je sais que tous les wagnériens présents à cette fête du chant auront une pensée pour lui.
Véritable « âme » wagnérienne du Cercle lyonnais depuis plus de 30 ans, il a permis à l'association de connaître un essor et un rayonnement remarquables et de l'amener à un niveau de qualité assez exceptionnel. Grâce à Henri Perrier, des liens privilégiés ont été noués avec des personnalités internationalement reconnues, comme les chefs d'orchestre, Theodor Guschlbauer ou Carlos Païta, les chanteurs Ernest Blanc et Detelf Roth, Paul André Gaillard, ancien chef des chœurs au Grand Théâtre de Genève, Henri Maier, Louis Erlo ou Marcel Prawy, dramaturge à l'Opéra de Vienne, sans oublier Wolfgang Wagner et son épouse Gudrun, qu'il rencontrait fréquemment à Bayreuth.
Malgré une vie professionnelle bien remplie et deux doctorats en poche (médecine et science), Henri Perrier a toujours consacré beaucoup de temps à sa passion, étant un infatigable et intarissable explorateur de ce monde wagnérien. Il appartenait à l'espèce de ces passionnés fervents sur lesquels l'emprise de Wagner a exercé une influence profonde, non seulement sur leurs goûts artistiques mais jusque dans leur vie personnelle elle-même, avec la caractéristique bien sympathique d'y associer un sentiment d'affection et de reconnaissance envers le « Maître » vénéré.
C'est ainsi qu'il a publié en 1981 une magistrale géo-biographie de Richard Wagner, Les rendez-vous wagnériens. Il aimait à dire : « Fût-il en apparence futile, aucun sujet ne l'est plus dès lors qu'il concerne Richard Wagner ». C'est ainsi qu'on lui doit un très grand nombre de monographies d'une profonde culture et écrite dans un style alerte et plein d'humour : En Bohême avec Richard Wagner, Rires et sourires wagnériens, Quatre nouvelles wagnériennes, Les chiens de Richard Wagner, Richard Wagner en décors naturels, Wagner et le vin, Les monuments à Richard Wagner ou encore le catalogue des œuvres de Wagner. Ses recherchées très sérieuses en apprirent certainement à plus d'un wagnérologue émérite.
C'est à lui aussi que l'on doit depuis 1982, l'organisation du séminaire annuel du Cercle Richard Wagner – Lyon, qu'il animait avec rigueur et humour et la publication des communications dans une revue richement présentée et illustrée,Wagneriana Acta. Et si depuis 30 ans, plus de 2500 pages ont vu le jour, elles le doivent beaucoup à Henri Perrier, ce travailleur de l'ombre, dont le perfectionnisme l'obligeait à reprendre, à vérifier les sources, mais aussi à trouver l'iconographie relative à chaque texte, bref à effectuer un long et délicat travail afin de présenter une publication particulièrement soignée.
Il était un wagnérien, certes passionné, mais toujours sincère, un homme simple et surtout amoureux de la vie, aimant aussi s'amuser. Et Le Cercle de Lyon gardera longtemps en mémoire les jeux concours et les soirées costumées bien sympathiques, où on le voyait, arborant les attributs.... du Maître de Bayreuth, bien évidement. C'est encore lui qui a été à l'origine de la création et de la réalisation d'une Tétralogie en cent minutes sous la forme d'une pantomime, Ring Story, jouée à trois reprises de 1889 à 1992. Il serait vain de tout vouloir se remémorer...
Pour la dernière fois, il était de nouveau le grand expert de la partie wagnéro-oenologique de la journée « Wagner et le vin » du samedi 2 juin, satisfaisant la soif de connaissance de son auditoire par son immense culture wagnérienne.
Un géant du monde wagnérien est parti... trop tôt... il nous manquera...
La réunion amicale du 14 septembre du Cercle lui rendra hommage et la soirée musicale « La rencontre. Quand Wagner rendit visite à Rossini » lui sera dédiée.
Selon ses dernières volontés, il sera inhumé dans l'intimité."
Nous nous associons à la peine de sa famille et de ses amis.